mercredi 2 octobre 2013

Episode 17 : Dynasties


Tous les voyageurs vous parlerons à un moment ou à autre de leurs aïeux.

Parce que c'est important , ça forge leur identité.

Aujourd'hui c'est la mode des recherche généalogiques puis-qu’internet permet de faciliter les démarches.

Ça n'en reste pas moins assez difficile , les voyageurs voyageant depuis toujours , reconstituer son arbre généalogique est aussi compliqué que de convaincre un placier de te donner une bonne placarde.

D'abord si l'on connaît les noms et prénoms de nos Papoum et Nona (chez moi , c'était Mémère) la génération du dessus apporte déjà son lot d'hésitations.


" Dis ma tante , le grand-père du Papoum , le petit Jean , son nom c’était bien jules ?"

Logique foraine.

Le prénom usuel ou surnom n'étant jamais le prénom officiel pour l'état civil.

Issus de familles généralement nombreuses , un aïeul pouvais être surnommé Jacques , le prénom officiel d'un de ses frères alors que le sien était Bernard le surnom d'un cousin...

...Vous suivez ? non , bah le monsieur de l'état civil non plus.

Ensuite la piste se corse encore un peu.

Au siècle des lumières les enfants nés hors mariage portaient d'office le patronyme de la maman .

C'était la loi.

Les nomades ayant inventé le PACS avant l'heure , très peu de mariages civils ( donc officiels ) menèrent à la transmission du nom de famille paternel.

La mention "père inconnu" sur l'acte de naissance cisaille une partie importante de l'arbre généalogique .

70 ans plus tard , plus grand monde pour te renseigner de ce coté là. 

Le père n'était pas inconnu , juste invisible sur le livret de famille.

Que ce soit papa ou maman qui donne le nom de famille celui-ci n'était pas toujours ce que l'on put croire.

Nos saltimbanques d’ancêtres ne fréquentaient pas l'école donc ne savaient pas vraiment orthographier leur nom .

Un E en + , un T en moins ...ça arrivait souvent.

Les recherches donnent des suées.

Et puis surtout : ils étaient voyageurs , forains, nomades , sans domicile fixe, bohémiens , athlètes , circassiens , vanniers , ferrailleurs ...

Je ne sais pas si un arbre peut suffire.

Certaines familles sont dans le métier depuis + de 150 ans , forains depuis 8 générations.

Documents officiels et photos d'époques pour en justifiés.

Ils sont chanceux.

Pour ceux qui n'ont que le souvenir oral de l'arrière grand-mère ventant sa naissance sur le cours de Vincennes la fierté est égale.

Tout a évolué et c'est tant mieux.

Internet permettra peut être au généalogiste en herbe de retrouvé la branche cassée sur laquelle était assis Jules dit "Petit Jean".

Tous les forains continueront de se venter d'en être à la cinquième génération de ramasseurs de tickets ...

...Même les branques qui a force de copier nos habitudes s'incluront dans l'arbre généalogique de leurs femmes jusqu’à en oublier de quels pommiers ils sont tombés.

Logique Foraine .



2 commentaires:

Deridder M -Christine a dit…

ma sœur aidée par une amie en Belgique a reussi a remonter en 1723 et elle continue ses recherches pas facile comme tu, le dis avec les prénoms e noms un
exemple ma grand mére on l'appellait germaine alors que son prenom était alice !!

gigi deridder a dit…

Je suis deridder aussi vous mes grands parents sont ernest et ida ils viennent de belgique et faisaient les fêtes vers lille.vous etes dvde quel coin?