En tant que fille et femme de syndicalistes désabusés et foraine donnant regulierement son avis sans qu'on ne le lui demande, on me pose souvent les questions suivantes :
- En cas de pépin avec l’extérieur (comprendre par là : les autorités compétente à vous retirer la pain de la bouche), quel recours avons nous ?
- Sommes nous des commerçants avec les avantages inhérent au boucher du coin ?
- Dépendons-nous du statut des intermittents du spectacles, ou des halles et marchés ?
- La protection légale est-elle plus avantageuse en Belgique pour les forains ?
- Les maires ont-ils tous les droits ?
- Dis , tu viens boire un coup ?
Si je peux aisément répondre par l'affirmative à la dernière question...et quoique ça dépendra avec qui...quelques milliers d'heures à chercher les infos avec "gogole" le pote du net de mon inter-syndicaliste de papa m'ont amenés à penser que la réponse pourrait être : UN PEU DE TOUT CA.
Il existe bien quelques lois et recours légaux qui nous protègent contre certains abus de pouvoir municipaux.
Il sera tout de même difficile à un syndicats ou un avocat de faire passer l'expression "Va te faire enc......" faite au placier pour une formule de politesse.
Malheureusement rien ne nous protège des abus de conneries de nos congénères nomades.
Mais on essaiera.
Parce c'est comme ça, on est solidaires.
Surtout face aux étrangers.
Mais depuis quelques temps entre nous c'est devenu...comment dire...assez surprenant.
La crise et la pénurie en espace urbain (souvent appelée autrefois PLACE DES FÊTES ) motivent les municipalités à se débarrasser de nous sans aucun remord.
Dans ce cas, l'expression populaire "Quand le foin manque au râtelier les chevaux se battent" prend tout son sens sur les places.
Si moi je sais que les "chevaux de bois" de courses auront toujours de quoi manger, les chevaux de labours peineront à survivre.
Des coup de sabots dans la gueule des vieux canassons forains me sont rapportés.
Comment nous faire respecter des élites si les collègues ne se respectent pas entre eux ?
J'ai connu les foires quand 1 mètre au sol prêté valait une poignée de main.
La rumeur presque généralisée dans les régions me chuchote aux oreilles qu'un mètre volé voudrait le poing dans la gueule. Le poing dans la gueule de celui qui s'en plaindrait...
Oublié le respect dû aux anciens, oublié le respect de non- concurrence, oublié le droit d'ancienneté, oublié celui des traditions, oublié les bases d'un métier en voie de perdition.
N'en faire qu'à sa tête de pioche, oublié le voisin qui bosse le matin au marché pour une bringue arrosée et tardive.
Oublié le respect des accords signés avec les villes permettant la pérennisation des fêtes en difficultés.
Oublié que la place des caravanes n'est pas une décharge.
Triste constat, j'ai honte.
J'entend aussi souvent : "le forain est son pire ennemi"
Je reste positive, le pire ennemi du forain est en premier celui qui détruit notre outil de travail, le nom au bas de l’Arrêté interdisant la foire.
Ne mélangeons pas tout.
Le métier est composé à 90 % de gens sérieux pour qui la poignée de main a encore une signification et qui sait que " Va te faire enc..." n'est dit qu'à un conjoint en mal de festivité !
Allez je vais boire une coup avec ma race.
Et pensez à mettre vos gosses à l'école, on a besoin d'avocats.

1 commentaire:
comme toujours tres tres juste je m'y voit c'est vrai que la generation qui arrive n'a plus aucun respect pour les anciens et surtout nos traditions continue tes chroniques bizzz
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